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Peindre doit être un besoin et un plaisir.[…].
L’art, du moment qu’il descend profondément en nous, se suffit à lui-même. C’est pourquoi j’aime un Permeke ou un Servaes, pour leur façon virile de peindre, […] qui répond à notre profondeur intime.
Pierre Clouet
En 1936, Pierre Clouet n’a que quinze ans lorsqu’il expose pour la première fois, à Bouillon, au Salon annuel de l’Académie luxembourgeoise. Il y fait impression en dépit d’œuvres encore balbutiantes, mais au travers desquelles l’œil averti repère déjà plus que des dispositions qui se confirmeront par la suite.
Dans les années 1950, son parcours artistique se confond ainsi avec celui des peintres les plus emblématiques de l’Ardenne picturale, à l’instar de Camille Barthélemy (1890-1961), Albert Raty (1889-1970) et Marie Howet (1897-1984) ; laquelle lui accordera un soutien confraternel sans faille au cours de cette période marquante. Avec eux, et d’autres, comme Roger Greisch (1917-1999), le peintre bouillonnais expose dans les nombreux salons d’ensemble consacrés à cet art régional qui se déroulent avec succès, en Wallonie et à Bruxelles. Il y prendra la place d’une personnalité médiane. Mais Clouet, figure du cavalier seul, a toujours refusé de soumettre sa peinture à des modes, des courants. Il fuyait les écoles comme les étiquettes et ne s’avouait que peu d’influences chez les maîtres aînés. Fondamentalement autodidacte, c’est assurément un artiste qui a su construire, contre vents et marées, un langage original, marqué par la couleur et la profonde humanité de ses sujets, inspirés exclusivement par la vallée de la Semois.
Questionnant uniquement l’œuvre peint, l’exposition s’attache à montrer pour la première fois l’intégralité de sa carrière. Un parcours où se confrontent des tableaux significatifs des années 1950 à des œuvres inédites ou plus confidentielles.
En se plongeant dans la vie et le cheminement artistique de Pierre Clouet, le Musée Ducal a eu l’impression de découvrir des petits trésors. Il s’est donné pour tâche de les révéler au public, tout en redonnant au peintre la place qui lui revient dans l’histoire de l’art ardennais.
PARCOURS DE L’EXPOSITION
Afin de montrer un ensemble suffisamment représentatif, mais aussi contrainte par l’espace, l’exposition est présentée dans les deux bâtiments du musée. La première partie s’intéresse à ses débuts et à l’un de ses thèmes emblématiques : la figure humaine. La seconde partie permet au visiteur de se familiariser avec ses paysages ruraux, l’autre marqueur de son œuvre peint. Elle est complétée par les toiles des dernières années.
BÂTIMENT 1 (À CÔTÉ DE L’HÔTEL DE VILLE)
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SALLE 1 – ENTRE OMBRE ET LUMIÈRE
CONSTRUCTION D’UNE IDENTITÉ PICTURALE
SALLE 2 – L’ÂME MISE À NU
LES PREMIERS PERSONNAGES
SALLE 3 – DE L’INDIVIDU À LA SCÈNE DE GENRE
L’HUMANITÉ DANS TOUS SES ÉTATS
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BÂTIMENT 2 (FACE À LA SEMOIS)
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SALLE 4 – ESPRIT DE CLOCHER
LES VILLAGES DE LA SEMOIS
SALLE 5 – LA COULEUR PENSÉE, RÊVÉE, IMAGINÉE
LES DERNIERS SURSAUTS
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BON A SAVOIR
Quoi ?
PIERRE CLOUET, L’INSOUMIS (1920-1991)
Quand ?
Du 21 mai au 2 octobre 2022, tous les jours.
En mai, juin et septembre : 10h00-18h00 en semaine et 10h00-18h30 le we
En juillet et août : 10h00-18h30
1er et 2 octobre : 10h00-18h00
Où ?
Musée Ducal, Bâtiments 1 et 2
Combien ?
La visite de l’exposition est comprise dans le passeport BOUILLON City PASS+ (15 €)
Possibilité de visiter exceptionnellement l’exposition avec un ticket spécial "CLOUET" (5,50 €)
Commentaires FR - NL - EN
PUBLICATION
A l’occasion de cette rétrospective, le Musée Ducal propose un catalogue très richement illustré répertoriant toutes les toiles recensées à ce jour, dont plus d’une cinquantaine sont actuellement présentées. Mais il s’intéresse également aux nombreux autres talents artistiques de Pierre Clouet dont la grande bénéficiaire fut sans aucun doute Bouillon, sa ville natale, au travers de sa vie culturelle et de certains lieux emblématiques, à l’instar du Musée Ducal et de "La Cabane".
Format : 21 x 27 cm
Nombre de pages : 208
Langue : français
Editeur : Musée Ducal
Prix 25 €
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